Le ministère russe de la Défense a démenti dimanche les accusations de Washington évoquant des frappes russes contre des rebelles soutenus par la coalition internationale menée par les États-Unis dans le sud de la Syrie.

À l'occasion d'une vidéoconférence avec leurs homologues russes, des responsables du Pentagone « ont exprimé leurs vives préoccupations à propos de l'attaque contre des forces anti-État islamique soutenues par la coalition dans la garnison d'Al-Tanaf ».

Quelques heures plus tard, le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a démenti que la Russie avait bombardé des zones où se trouvaient des rebelles syriens soutenus par les États-Unis.

« La cible qui a été bombardée était située à plus de 300 kilomètres de la zone » indiquée par les États-Unis, a déclaré Igor Konachenkov affirmant que l'armée de l'air russe était intervenue « dans le cadre des procédures convenues » et qu'elle avait averti à l'avance la coalition internationale des cibles visées.

Le ministre russe de la Défense avait déclaré jeudi qu'il n'avait pas ordonné de frappes contre les forces de l'opposition concernées par les cessez-le-feu, mais sans mentionner la garnison Al-Tanaf.

Le Pentagone s'est par ailleurs dit préoccupé d'une visite surprise du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgu au président syrien Bachar al-Assad à Damas pour discuter d'une coopération militaire « pour combattre les organisations terroristes sur le sol syrien ».

M. Konachenkov a également accusé dimanche aux États-Unis de ne pas fournir les coordonnées des zones où combattent les rebelles syriens qu'ils soutiennent, ce qui « ne permet pas à l'armée de l'air russe d'agir avec précision ».