Plusieurs dizaines de Québécois d'origine syrienne et de militants pour les droits de la personne ont manifesté au centre-ville de Montréal afin d'exiger que l'ONU aide davantage les victimes des exactions du régime al-Assad.

Ils ont brandi pancartes et banderoles devant les bureaux de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), la seule agence des Nations Unies ayant son siège social à Montréal.

L'un des organisateurs de l'événement, Mohammed Mahmoud, a deux frères et une soeur à Alep. Il demeure à l'affût de toutes les nouvelles concernant son pays d'origine et reste en contact avec ses proches qui y sont restés.

La manifestation d'aujourd'hui était «destinée essentiellement à faire pression sur l'ONU pour qu'elle agisse, pour qu'elle fasse quelque chose afin d'arrêter le bain de sang en Syrie», a-t-il expliqué à La Presse. Le comité dont il fait partie est toutefois opposé à une intervention étrangère sur le territoire syrien.

Devant les manifestants, trois militants ont simulé une scène d'arrestation, telle qu'elle aurait pu survenir dans les rues de Damas. Certains des véhicules filant sur la rue Viger klaxonnaient en passant devant la petite foule.

Deux représentants d'Amnistie Internationale étaient sur place pour démontrer l'appui de l'organisation aux revendications des manifestants.

«On demande le respect des droits universels, le respect des droits humains», a fait valoir le porte-parole Ahmed Semine, avant d'ajouter que les Nations unies devaient rapidement appliquer un «embargo sur les armes destinées à massacrer la population civile». M. Semine a plaidé qu'il en avait plus qu'assez de voir la «communauté internationale rester les bras croisés.»