La Maison-Blanche, critiquée pour son manque de réactivité face à la crise des réfugiés syriens, a indiqué mardi qu'elle envisageait de nouvelles mesures pour y répondre.

«L'administration étudie un ensemble d'options pour contribuer à trouver une solution face à cet immense défi», a déclaré Josh Earnest, porte-parole du président Barack Obama.

L'objectif de Washington est d'aider ses «alliés et partenaires» en Europe à faire face à cette crise humanitaire, a-t-il ajouté, tout en restant évasif sur le fond.

Les États-Unis pourraient en particulier augmenter leur aide financière en faveur des camps de réfugiés, en particulier en Jordanie et en Turquie.

Toute augmentation significative de l'aide américaine nécessiterait cependant le feu vert du Congrès, dominé par les républicains, où nombre d'élus mettent en garde contre l'arrivée de djihadistes du groupe Etat islamique qui passeraient entre les mailles du filet.

Le gouvernement américain a débloqué quatre milliards de dollars d'aide humanitaire depuis 2011 pour les réfugiés et déplacés du conflit syrien.

Selon le département d'État, Washington devrait recevoir sur son sol entre 1000 et 2000 réfugiés syriens cette année et entre 5000 et 8000 en 2016.

Ces chiffres apparaissent cependant dérisoires, et des voix s'élèvent pour dénoncer le manque d'implication de la première puissance économique mondiale, traditionnellement terre d'accueil pour demandeurs d'asile, dans cette crise humanitaire.

Plus de quatre millions de Syriens ont fui leur pays depuis le début du conflit, en mars 2011, et plus de 240 000 ont été tués.