Les États-Unis assureront à la Corée du Sud la protection de son arsenal nucléaire et la mobilisation de «toutes (les) ressources» militaires nécessaires face à la Corée du Nord, a déclaré lundi à Séoul le secrétaire d'État américain adjoint à la Défense Ashton Carter.

Ashton Carter était de passage dans la capitale sud-coréenne dans le cadre d'une mini-tournée dans quatre pays alliés de Washington en Asie, la Corée du Sud, le Japon, les Philippines et l'Indonésie.

«Nous restons inébranlables dans notre engagement à déployer la dissuasion offerte par le parapluie nucléaire américain» en cas de confrontation, a dit Ashton Carter après des entretiens avec le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Kwan-jin.

«Nous mettrons toutes nos ressources à la disposition de notre alliance», a-t-il ajouté, cité par l'agence de presse Yonhap.

À Washington, le Pentagone en a profité pour rendre public le vol le 8 mars d'un bombardier stratégique B-52 au-dessus de la Corée du Sud dans le cadre de l'exercice annuel «Foal Eagle» entre les deux pays.

Ces vols de bombardiers, qualifiés de «routiniers», peuvent également être effectués par des B-1 plus récents ou des B-2 furtifs. «Le B-52 peut exécuter diverses missions, dont celle d'emporter des bombes guidées de précision, conventionnelles ou nucléaires», a précisé le porte-parole du Pentagone, George Litte.

«Ce n'est pas un secret que nous essayons d'envoyer un signal très fort (à Pyongyang) sur notre ferme engagement envers l'alliance avec nos alliés sud-coréens», a-t-il expliqué.

Face aux menaces nord-coréennes de lancer une «frappe préventive» contre les États-Unis, Washington avait annoncé vendredi son intention de renforcer sa défense antimissile en déployant 14 intercepteurs supplémentaires sur la côte ouest américaine.

Les récentes tensions sur la péninsule coréenne sont dues au tir réussi en décembre 2012 d'une fusée nord-coréenne, considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, suivi d'un troisième essai nucléaire en février puis de nouvelles sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'encontre de Pyongyang.