(Pékin) La Chine s’est estimée calomniée vendredi par le discours du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui a jugé que Pékin posait « le risque le plus sérieux de remise en cause de l’ordre international ».

Le but de ce discours était « d’endiguer et de bloquer le développement de la Chine et de maintenir l’hégémonie et la puissance américaines », a estimé un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.

Dans un discours très attendu sur la Chine, le secrétaire d’État de Joe Biden a estimé jeudi que Washington était engagé dans une vigoureuse compétition avec Pékin dans le but de préserver l’ordre mondial, mais a démenti toute volonté d’entrer dans une nouvelle « guerre froide ».

Ce discours a « répandu de fausses informations, exagéré la menace chinoise, il s’est ingéré dans les affaires intérieures de la Chine et a calomnié sa politique intérieure comme extérieure », a dénoncé M. Wang devant la presse.

« La Chine fait part de son fort mécontentement et de sa ferme opposition », a-t-il ajouté.  

L’intervention de M. Blinken a remis la Chine au centre des préoccupations géopolitiques des États-Unis, après plusieurs mois monopolisés par la guerre en Ukraine.

« La Chine est le seul pays qui a à la fois l’intention de remodeler l’ordre international et de plus en plus les moyens de le faire sur les plans économique, diplomatique, militaire et technologique », a affirmé le secrétaire d’État américain.

« La vision de Pékin nous éloignerait des valeurs universelles qui ont soutenu beaucoup des progrès du monde dans les 75 dernières années », a-t-il ajouté.