(Tegucigalpa) Les autorités honduriennes ont saisi vendredi des propriétés, des avoirs financiers et d’autres biens appartenant à l’ex-président Juan Orlando Hernandez, qui attend d’être extradé aux États-Unis pour faire face à des accusations de trafic de drogue, a indiqué le Parquet dans un communiqué.

Suite à une enquête sur les biens de la famille Hernandez, les autorités « ont exécuté des opérations pour sécuriser et saisir des actifs matériels et immatériels, des entreprises commerciales et des produits financiers liés au noyau familial », est-il indiqué.

Le porte-parole du Parquet, Yuri Mora, a précisé à l’AFP que 33 propriétés, huit entreprises commerciales, 16 véhicules et plusieurs produits financiers avaient été saisis.

Juan Orlando Hernandez, qui a quitté ses fonctions en janvier après huit ans au pouvoir, a été arrêté à la mi-février au lendemain de la demande d’extradition présentée par un tribunal fédéral de New York pour participation à une « conspiration (qui) a transporté plus de 500 tonnes de cocaïne aux États-Unis ».

Un mois plus tard, un juge a ordonné son extradition qui a été confirmée cette semaine par la Cour suprême.  

Selon les procureurs américains chargés du dossier à New York, M. Hernandez est un « coinstigateur » du trafic et a fait du Honduras un « narco-État » en impliquant l’armée et la police dans le trafic de drogue à destination des États-Unis.

L’ancien chef de l’État hondurien aurait en outre reçu des millions de dollars de diverses organisations de trafiquants de drogue du Honduras, du Mexique, et d’autres pays.

S’il est reconnu coupable il encourt la perpétuité, peine déjà prononcée contre son frère l’ex-député « Tony » Hernandez. Les procureurs de New York ont estimé que l’ancien président était impliqué dans le trafic de drogue pour lequel ce dernier a été condamné en mars 2021.

Selon l’ex-président, ces accusations sont une « vengeance des cartels », « un complot orchestré pour qu’aucun gouvernement ne leur résiste plus jamais ».