Le ministère égyptien des Affaires étrangères a indiqué mercredi que les vols russes vers l'Égypte pourraient reprendre prochainement après leur suspension en raison de l'écrasement d'un avion charter russe en octobre dans la péninsule du Sinaï.

Un Airbus A-321 s'était écrasé le 31 octobre dans le Sinaï quelques minutes après avoir décollé de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, un drame qui avait coûté la vie aux 224 passagers.

La branche égyptienne de l'organisation djihadiste État islamique (EI) avait affirmé avoir mis une bombe dans l'avion, provoquant l'écrasement, et la Russie avait interdit tout vol vers l'Égypte.

Mercredi, le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri était à Moscou, où il a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov et le vice-Premier ministre russe Arkady Dvorkovich.

«Après les rencontres avec les responsables russes, tous les indicateurs montrent que nous sommes dans la dernière étape des procédures techniques (...) pour une reprise des vols russes vers l'Égypte», indique le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.

L'Égypte s'était engagée, après l'écrasement, à renforcer les mesures de sécurité dans ses aéroports et sur les sites touristiques du pays.

«Nous nous sommes mis d'accord pour résoudre le problème de la reprise des vols le plus rapidement possible», a indiqué M. Lavrov, lors d'une conférence de presse avec son homologue égyptien.

Il a précisé que ces vols reprendraient si l'Égypte peut garantir «les standards de sécurité les plus élevés pour les ressortissants russes».

L'Égypte avait reconnu fin février la thèse de l'attentat après l'avoir réfutée pendant près de quatre mois. À la mi-novembre, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé qu'une bombe était à l'origine de l'écrasement.

Le drame de l'avion russe a été le coup de grâce pour le tourisme, secteur-clé de l'économie égyptienne en pleine crise en raison de l'instabilité et les violences politiques qui secouent le pays depuis 2011.

Les djihadistes de l'EI sévissent principalement dans le nord du Sinaï, où ils mènent quasi-quotidiennement des attentats contre la police et l'armée.