Deux à trois mille personnes ont manifesté lundi dans les rues de Bangui pour réclamer le retour définitif de la paix en Centrafrique, à l'appel d'organisations de la société civile et de la jeunesse, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les participants sont partis de différents arrondissements de la capitale avant de converger vers le centre-ville.

«La RCA (République centrafricaine) est une et indivisible», «Oui au président Michel Djotodia pour la gestion de la transition», ou encore «Nous voulons la paix et la sécurité du peuple centrafricain», pouvait-on lire sur les banderoles déployées par les manifestants.

«Nous exhortons les dirigeants de la transition en cours en Centrafrique à mettre tout en oeuvre pour favoriser le retour définitif de la paix», afin de «s'atteler à la reconstruction du pays», a déclaré à l'AFP le président du Collectif des organisations de la société civile pour la paix en Centrafrique, Petit Delphin Kotto.

À l'issue de la marche, un mémorandum de la jeunesse centrafricaine a été remis au président de la transition Michel Djotodia.

M. Djotodia a réuni lundi matin des membres de l'ex-coalition rebelle Séléka, ainsi que des officiers des Forces armées centrafricaines (FACA), l'armée régulière du président déchu François Bozizé, mise en déroute lors de la prise de Bangui par le Séléka fin mars.

«Les forces armées centrafricaines et les ex-Séléka devront former une seule armée. Chacun défendait son camp et les intérêts de son camp. Maintenant, vous défendez les intérêts du peuple centrafricain», a déclaré le président de la transition.

La semaine dernière, le président Djotodia a décidé d'interdire aux combattants de l'ex-rébellion de participer à toute opération de maintien de l'ordre dans la capitale, où ils ont multiplié les exactions contre la population.