Une rançon a été payée à des pirates somaliens pour qu'ils relâchent un cargo grec et son équipage de dix neuf marins qu'ils retiennent au large des Seychelles, a indiqué samedi à Bruxelles la mission navale européenne dans la région.

«Le largage d'une rançon a été effectué avec succès pour obtenir la fin du détournement du cargo grec battant pavillon panaméen "Navios Apollon"», a indiqué la force navale anti-piraterie de l'UE NAVFOR dans un communiqué.

Le capitaine du navire est grec et son équipage philippin.

Des pirates somaliens utilisant des embarcations rapides avaient capturé le cargo en décembre dernier alors qu'il faisait route vers la Thaïlande.

Selon le porte-parole de NAVFOR, le commandant John Harbour, cela prend normalement 24 heures aux pirates pour libérer un bateau et son équipage «après que l'argent a été compté».

Il s'agissait de la seconde rançon larguée pour la libération d'un navire en deux jours, prouvant ainsi le dilemme dans lequel se trouvent gouvernements et compagnies entre le souci de récupérer bateaux et équipages et la peur d'encourager encore plus les actes de piraterie.

Le montant de ces rançons pas été révélé.

Presque immédiatement après le versement de la première rançon, un chimiquier indonésien battant pavillon de Singapour, le Pramoni, et son équipage de 24 marins avaient été relâchés par les pirates, a indiqué à l'AFP John Harbour.

Vendredi NAVFOR avait indiqué que les pirates qui retenaient depuis début janvier le chimiquier avaient reçu une rançon du propriétaire, ouvrant la voie à sa libération rapide.

Le navire d'un capacité de 20 000 tonnes avait été capturé le 1er janvier dans le golfe d'Aden alors qu'il faisait route vers le port de Kandla en Inde.