Le Zimbabwe utilisera les 400 millions de dollars de soutien du Fonds monétaire international (FMI) pour reconstruire ses infrastructures, a annoncé mercredi le ministre des Finances Tendai Biti.

«Nous avons des projets pour cet argent», a déclaré M. Biti lors d'une conférence minière à Harare. «La majeure partie de cette somme sera dépensée pour le développement des infrastructures», a-t-il ajouté. Il a également rappelé que le pays devait attirer les investisseurs étrangers pour reconstruire l'économie du pays tant que de nombreux bailleurs de fonds internationaux refusaient de fournir une aide financière directe au gouvernement d'union.

«Cela va prendre encore beaucoup de temps avant que le Zimbabwe ne reçoive une aide bilatérale. Nous devons chercher des investissements étrangers», a-t-il souligné.

Depuis l'arrivée de M. Biti au ministère des Finances, le gouvernement a abandonné officiellement le dollar zimbabwéen pour mettre fin à des années d'hyperinflation et a assoupli les restrictions en matière d'importations.

«Si le pays peut générer 30% du PIB, nous pourrons alors envisager un retour du dollar zimbabwéen», a-t-il indiqué.

Le Zimbabwe, en proie depuis une décennie à une crise économique sans précédent, a vu ses infrastructures tomber en ruines. La formation en février d'un gouvernement d'union nationale a suscité l'espoir d'une amélioration.

La nouvelle équipe dirigeante, qui a estimé avoir besoin de plus de 8,5 milliards de dollars (6,2 milliards d'euros) pour reconstruire l'économie et les infrastructures, peine cependant à attirer dons et prêts financiers.

La majorité des bailleurs de fonds internationaux refusent d'apporter leur aide tant que le respect des droits de l'Homme n'aura pas été rétabli et l'accord de partage du pouvoir pleinement appliqué.

Le FMI a aidé le Zimbabwe dans le cadre d'un programme de prêts qui a été proposé à l'ensemble de ses 186 membres.

La Banque mondiale prévoit pour ce pays un taux de croissance de 3,7% en 2009.