Le président zimbabwéen Robert Mugabe a appelé devant les Nations unies à une levée des sanctions internationales qu'il a jugées «illégales» contre son régime, après la conclusion à la mi-septembre d'un accord d'union nationale dans son pays.

«J'aimerais appeler ceux des membres de la communauté internationale qui ont imposé des sanctions illégales contre le Zimbabwe à les lever, de sorte que mon pays puisse se concentrer, sans entrave, sur son redressement économique», a affirmé jeudi le président Mugabe devant l'Assemblée générale de l'ONU.Robert Mugabe, réélu de manière contestée en juin, a conclu le 15 septembre avec l'opposition, un accord de gouvernement d'union nationale qui bute encore sur la composition du gouvernement.

En rappelant les effets du changement climatique sur l'agriculture zimbabwéenne, le président Mugabe a assuré que «les sanctions illégales, imposées de manière unilatérale» contre son pays avaient «bloqué les efforts du Zimbabwe pour accroître sa production agricole».

«Nous déplorons l'approche vindicative qui est celle des esprits bien pensant qui stigmatisent, adoptent des politiques à géométrie variable et imposent des sanctions unilatérales pour contraindre les pays faibles à se plier aux volontés de pays forts militairement», a lancé Robert Mugabe, contraint à un partage du pouvoir dans son pays qu'il dirige depuis 1980.

L'Union européenne, les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Commonwealth ont imposé depuis 2002 diverses sanctions qui visent essentiellement des membres du régime zimbabwéen dont les avoirs sont bloqués, et qui sont interdits de séjour dans les pays concernés.

À une liste de plus de 160 responsables politiques zimbabwéens, l'UE avait ajouté en juillet quatre entreprises aux mains de membres du parti au pouvoir au Zimbabwe.

Les Etats-Unis ont mis en place une liste similaire de quelque 130 noms et ont suspendu toute aide non-alimentaire au Zimbabwe.