Si la communauté internationale ne peut prendre part à l'élection présidentielle de 2008, elle peut, en revanche, se reconnaître en Barack Obama, cet aspirant à la Maison-Blanche né d'un père africain et d'une mère américaine qui a passé une partie de sa jeunesse en Indonésie, le plus populeux des pays musulmans. C'est la thèse que défend Roger Cohen dans ce texte et qu'endosse un de ses interlocuteurs, Michael Ignatieff.

«Les étrangers savent que c'est votre choix, a confié Ignatieff à Cohen. Néanmoins, ils suivent cette élection avec un intérêt passionné. Et il est clair que Barack Obama serait le premier leader américain mondialisé, le premier leader dont l'internationalisme ne serait pas seulement un crédo mais quelque chose qui coulerait dans ses veines.»