Nouvelle boucherie en Irak, comme on peut le lire dans cette dépêche de l'AFP :

Deux attentats, dont un mené par une femme kamikaze, ont secoué Bagdad tuant au moins 64 personnes et mettant fin à un reflux relatif de la violence, marqué par une baisse des victimes civiles.

L'attentat survient au lendemain d'un débat entre Barack Obama et Hillary Clinton où la guerre en Irak a occupé une place importante. S'il y a un sujet où le sénateur de l'Illinois a éclipsé sa rivale, c'est bien celui-là. La sénatrice de New York a continué à défendre son vote pour la guerre en affirmant qu'elle avait voulu trouver une solution diplomatique au conflit (via l'envoi d'inspecteurs d'armes). Obama a remis les pendules à l'heure : «Je pense que tout le monde, au lendemain du vote, avait compris que c'était un vote pour déclarer potentiellement la guerre... La raison pour laquelle c'est important, c'est que la sénatrice Clinton a affirmé qu'elle serait expérimentée dès le premier jour. Et une partie de mon argumentation dans cette campagne, c'est qu'il est important d'avoir raison depuis le début. C'est le jugement que j'ai présenté sur cette affaire, et d'autres problèmes qui sont pertinents sur la façon dont nous allons prendre des décisions à l'avenir.»

Obama a ajouté que sa position sur l'Irak l'avantagerait face à John McCain. S'exprimant avec autorité, il a déculotté sa rivale sur une question qui sera peut-être déterminante dans la course à l'investiture démocrate. Avantage Clinton? Disons que je commence à douter.

(Photo AP)