Pourquoi Hillary Clinton, dont les chances de remporter l'investiture démocrate sont minces, n'a-t-elle pas abandonné la course pour laisser toute la place à Barack Obama? Parce qu'elle et son mari sont convaincus que la nomination du sénateur de l'Illinois serait un désastre pour leur parti en novembre. La sénatrice de New York ne peut pas exprimer une telle opinion, mais John Harris et Jim VandeHei le font pour elle dans cet article publié sur le site Politico.

Voici leurs principaux arguments, qui seraient ceux de Clinton : Obama a de sérieux problèmes avec les électeurs juifs (bye bye la Floride), les cols bleus de race blanche (bye bye l'Ohio) et les Latinos (bye bye le Nouveau-Mexique). Qui plus est, les républicains insisteront beaucoup plus que ne l'a fait Clinton sur les relations d'Obama avec des personnalités radioactives, sa biographie exotique et son style élitiste (mis en évidence à San Francisco dans le discours sur les habitants des petites villes).

De quelles personnalités radioactives parle-t-on? Non seulement de Jeremiah Wright mais également de deux radicaux des années 1960, Bernadine Dohrn et William Ayers. Et voilà pourquoi, selon Harris et VandeHei, Hillary Clinton s'est donné la mission de sauver les démocrates in extremis en arrachant à Obama la nomination de leur parti.

On peut lire ici la réaction du journaliste Joe Klein du magazine Time à la thèse de ses collègues de Politico.

(Photo AFP)