C'est le slogan que les démocrates, y compris Barack Obama, ont adopté face au plan de sauvetage d'au moins 700 milliards de dollars que propose le secrétaire au Trésor Henry Paulson pour assainir le secteur financier. Paul Krugman, chroniqueur au New York Times et professeur d'économie à Princeton, va plus loin, estimant que le plan Paulson est inacceptable dans sa forme actuelle. Je traduis un extrait de sa chronique d'aujourd'hui :

Tout le monde s'accorde pour dire qu'il faut faire quelque chose. Mais M. Paulson réclame un pouvoir extraordinaire pour lui-même - et pour ses successeurs - afin de mettre l'argent des contribuables au profit d'un plan qui, à mon avis, ne tient pas debout.

Certains disent que nous devrions simplement faire confiance à M. Paulson, parce qu'il est un gars intelligent qui sait ce qu'il fait. Mais ce n'est qu'à moitié vrai : il est intelligent mais qu'est-ce qui justifie, dans l'expérience de la dernière année et demie, une telle confiance? Au cours de cette période, M. Paulson a répété que la crise financière était «maîtrisée» avant de proposer une série de remèdes inefficaces. Il improvise au fur et mesure, comme le reste du monde.

Krugman conseille aux dirigeants du Congrès de ne pas précipiter l'adoption des textes de loi exigés par Henry Paulson. Notons que certains parlementaires républicains, dont John McCain, ont réclamé un plus grand droit de regard sur les activités du secrétaire au Trésor.