La reconstruction de l'Irak est un échec qui a coûté plus de 100 milliards de dollars, conclut le manuscrit inédit d'un rapport du gouvernement fédéral dont l'auteur est un avocat républicain. Selon le document de 513 pages dont le New York Times a obtenu une copie, la violence est un des facteurs de cet échec, ainsi que les chicanes bureaucratiques et l'ignorance des éléments fondamentaux de la société et de l'infrastructure irakiennes. Je cite un extrait de l'article du Times :

Au nombre des grandes conclusions de l'histoire des cinq années du plus grand projet de reconstruction étranger depuis le plan Marshall en Europe après la Deuxième Guerre mondiale est le fait que le gouvernement américain n'a mis en place ni les politiques ni l'organisation structurelle requises pour accomplir un programme de cet ampleur.

Selon le Times, l'ironie la plus amère de cette histoire tient peut-être au fait que les 117 milliards de dollars dépensés pour la reconstruction de l'Irak n'auront guère permis que de réparer ce qui a été détruit et pillé pendant et après l'invasion de l'Irak. Rappelons que l'infrastructure de l'Irak avait été détruite en bonne partie durant la guerre du Golfe et que les sanctions économiques de l'ONU avaient réduit considérablement la capacité de ce pays de se relever.

Précisions en outre que l'Irak n'avait augmenté, au milieu de 2008, sa production d'électricité que de 10% par rapport à la période qui a précédé l'invasion.

P.S. : George W. Bush effectue aujourd'hui sa quatrième et dernière visite en Irak en tant que président.

(Photo The New York Times)