Mark Halperin, éditeur du site The Page, est l'un des journalistes les plus influents de Washington, à tort ou à raison (personnellement, je me suis toujours méfié de ses opinions). À l'approche des 100 premiers jours de Barack Obama à la Maison-Blanche, je me dois quand même de citer sa liste de 16 raisons pour lesquelles le 44e président est, à son avis, «exceptionnellement bon» dans l'exécution de ses fonctions. Je cite les dix premières de ces raisons traduites par Yvon Thivierge, un de nos collaborateurs :

1. Sur les grands enjeux, il fait, presque sans exception, ce qu'il croit être juste plutôt que ce qui pourrait sembler politiquement opportun; ce qui, en fin de compte, s'avère être mieux politiquement parlant.

2. Obama, son vice-président, son directeur de cabinet, ses sous-directeurs de cabinet et ses relationnistes avec le Congrès sont des experts qui savent comment aborder, gérer, manipuler, peaufiner et composer avec cette institution à pratiquement tous les égards. (Dans la mesure où le lui permettent les limites considérables d'égos multiples et d'un gouvernement à trois branches).

3. Son tempérament sied aux volets public et privé de sa fonction.

4. Sa lune de miel avec les médias et le public se poursuit sans relâche.

5. Ses opérateurs politiques (et ses alliés étroitement coordonnés) sont modernes, bien financés et ne laissent pas d'empreintes digitales.

6. Il possède du charme à revendre.

7. Il fait confiance à son personnel : lignes directrices claires, pas de micro-gestion, obligation de rendre des comptes et moins de coups fourrés que dans la plupart des gouvernements.

8. Il sait contrôler son image publique.

9. Il est émotivement stable et peut s'appuyer sur le solide soutien de sa famille immédiate, de ses amis intimes et de conseillers fiables.

10. Les critiques de ses adversaires politiques - qu'elles soient personnelles, viles ou à côté de la plaque - ne le dérangent pas plus qu'elles n'embêtaient Dick Cheney (c'est-à-dire pas du tout).

(Illustration The Page)