J'avoue ne pas comprendre cette phrase de la ministre suisse de la Justice et de la Police, Eveline Widmer-Schlumpf, qui a justifié en conférence de presse le refus de la Suisse d'extrader le cinéaste franco-polonais Roman Polanski vers les États-Unis, où il a eu en 1977 des relations sexuelles avec une mineure âgée de 13 ans, et qui est désormais libre comme l'air :

«Les clarifications approfondies qui ont été menées à bien n'ont pas permis d'exclure avec toute la certitude voulue que la demande d'extradition américaine présentait un vice.»

N'est-ce pas un raisonnement bizarre, voire tordu? Y a-t-il un avocat dans la salle?

P.S. : Cet article du New York Times explique que la décision de la Suisse repose sur le refus des autorités américaines de produire une transcription d'une audience remontant à 2010 qui aurait permis d'établir si le juge au procès de Polanski en 1977 l'avait assuré que le temps passé dans un hôpital psychiatrique constituerait la durée entière de la peine d'emprisonnement à laquelle il devait être condamné.

(Photo AP)