Devant la difficulté à inculper Julian Assange pour espionnage ou fraude informatique, les États-Unis tentent d'amasser les preuves permettant d'accuser le fondateur de WikiLeaks de conspiration, selon cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times.

Pour y parvenir, les procureurs américains devraient démontrer qu'Assange a incité ou aidé le responsable présumé des fuites, le soldat Bradley Manning, à extraire les télégrammes diplomatiques du département d'État d'un système informatique appartenant au gouvernement. Ils s'intéressent notamment à une discussion électronique entre Manning et l'ancien pirate informatique Adrian Lamo dans laquelle le soldat se vante d'avoir eu des communications directes avec Assange avant d'expédier des documents à son site.

Cette discussion électronique entre Manning et Lamo pourrait cependant être considérée comme du ouï-dire et écartée d'un procès contre Assange. D'où les efforts des procureurs américains pour convaincre Manning de témoigner contre Assange. Pour le moment, le soldat refuse de collaborer avec la justice américaine.

Le blogueur Glenn Greenwald dénonce ici les conditions de détention du soldat de Manning. Même s'il n'a été reconnu coupable d'aucun crime, celui-ci est traité de la même façon qu'un terroriste dans une prison «super-max», déplore Greenwald.

(Photo AFP)