On connaîtra sous peu la réaction des marchés financiers à l'échec annoncé de la «super-commission» du Congrès américain chargée de trouver 1 500 milliards de dollars de réductions des déficits sur dix ans.

Les 12 membres de cette commission (six démocrates et six républicains) s'étaient donnés jusqu'à minuit aujourd'hui pour arriver à une entente, faute de quoi des coupes automatiques à hauteur de 1 200 milliards de dollars dans les dépenses militaires et intérieures seront enclenchées. Tout indique qu'ils passeront la journée à se blâmer mutuellement pour l'impasse.

La super-commission avait été créée dans le cadre de l'accord d'août sur le relèvement du plafond de la dette. Cet automne comme cet été, républicains et démocrates butent sur les mêmes écueils, comme je l'explique aujourd'hui dans cet article : les républicains s'opposent à toute réduction de l'endettement qui passerait par un relèvement des impôts, alors que les démocrates insistent sur une approche «équilibrée» qui combine des réductions budgétaires et des augmentations de recettes fiscales.