Un an après avoir été accusé d'agression sexuelle par Nafissatou Diallo, Dominique Strauss-Kahn poursuit cette dernière pour 1 million de dollars, selon cet article du New York Post. L'ancien patron du FMI reproche à la femme de chambre du Sofitel de New York d'avoir nui à sa réputation internationale et de lui avoir coûté des «opportunités professionnelles» en l'accusant «faussement et gratuitement».

Pendant ce temps, Le Monde écrit ce qui doit être écrit en ce jour de passation de pouvoir en France dans un texte intitulé «Ce que la gauche doit à Nafissatou Diallo» dont je cite un extrait :

"On devrait édifier une statue à Nafissatou Diallo." La formule a été inventée par les socialistes, au lendemain des premières révélations sur le scandale du Carlton, en novembre 2011. En quelques jours, ce dossier lillois avait éclairé l'existence de Dominique Strauss-Kahn : un homme qui cloisonnait ses vies, un candidat amateur de soirées échangistes où se trouvaient des prostituées, un présidentiable mêlé, consciemment ou non, à un réseau de proxénétisme.

Les socialistes, rétrospectivement, ont frissonné. Car si la femme de chambre du Sofitel de New York n'avait pas fait appeler la police, le 14 mai 2011, l'affaire liée au petit cercle interlope des amis nordistes de DSK aurait rattrapé le candidat en pleine bataille de la primaire socialiste ou, pire encore, un peu plus tard en pleine campagne présidentielle.