Avec ou sans l'appui du Congrès, Barack Obama se dit prêt à donner le feu vert à des frappes militaires sur la Syrie. Mais avant d'en arriver là, il a demandé cet après-midi aux élus de la Chambre des représentants et du Sénat de se prononcer sur une éventuelle intervention, une décision qui a pris tout le monde par surprise.

Il s'agit évidemment d'un pari risqué. Un refus du Congrès d'autoriser l'usage de la force contre la Syrie isolerait encore davantage le président, qui a perdu un précieux allié plus tôt cette semaine après le vote du parlement britannique contre une intervention en Syrie.

Mais, en demandant au Congrès de tenir un débat et un vote sur cette question, le président ne répond pas seulement à une demande exprimée par plusieurs parlementaires républicains et démocrates. Il revient aussi à un principe qu'il avait exprimé en tant que candidat à la présidence en 2007 lors d'un entrevue au Boston Globe :

«Le président n'a pas le pouvoir en vertu de la Constitution d'autoriser unilatéralement une attaque militaire dans une situation qui n'implique pas l'arrêt d'une menace à la nation présente ou imminente.»

Reste évidemment à voir si Obama passera outre à ce principe s'il essuie un revers devant le Congrès.

P.S. : On trouve ici la transcription de la déclaration du président.