«Laissez Marlise Munoz mourir» : c'est le titre d'un éditorial du Dallas Morning News publié aujourd'hui sur cette femme enceinte en état de mort cérébrale qu'un hôpital du Texas refuse de «débrancher» en raison d'une loi promulguée en 1989 et amendée en 1999 sous George W. Bush, alors gouverneur du Lone Star State.

Cette loi établit que «nul ne peut arrêter ou suspendre un traitement de maintien en vie sur une patiente enceinte». Or, selon ses parents et son mari, Marlise Munoz est déjà morte au regard de la loi texane. Qui plus est, elle avait clairement fait savoir qu'elle ne voudrait pas d'acharnement thérapeutique.

L'hôpital John Peter Smith de Forth Worth veut attendre que le foetus soit viable pour pouvoir l'accoucher par césarienne avant de débrancher la mère. Âgée de 33 ans, celle-ci était enceinte depuis 14 semaines lorsqu'elle a été retrouvée étendue sur le sol de sa cuisine en arrêt respiratoire et cardiaque, le 26 novembre. Elle était déjà mère d'un garçon d'un an et demi.

Le coeur du foetus bat encore mais il est impossible de savoir quelles sont les séquelles du manque d'oxygène dont il a souffert pendant au moins une heure le 26 novembre. Je cite dans le texte la conclusion de l'édito du Morning News :

Some might think this is an abortion issue. It is not. Sometimes, pregnant women die and take their fetuses with them to the grave. It is horrific to contemplate, but the natural process in this case is to let them go.