Jeb Bush, candidat pressenti à l'élection présidentielle de 2016, semble avoir été pris en flagrant délit de compassion sur la question de l'immigration illégale. Au sein du Parti républicain, cela demeure une erreur impardonnable, s'il faut se fier aux commentaires de plusieurs politiciens et pontes conservateurs.

Comme je le notais dans ce billet, l'ancien gouverneur de Floride a affirmé dimanche que l'immigration illégale pouvait être considérée comme un «acte d'amour» de la part d'un parent soucieux de subvenir aux besoins de sa famille.

Politico résume ici les critiques suscitées par la déclaration de Bush au sein de son parti. Je cite la réaction du sénateur du Texas Ted Cruz, un autre candidat potentiel à la Maison-Blanche, qui est proche des militants du Tea Party :

«Nous sommes une nation d'immigrants, nous devons célébrer ça, mais en même temps, la loi doit être respectée.»

Michelle Malkin, blogueuse et commentatrice de droite, a créé de son côté sur Twitter un nouveau mot-clic à la suite de la sortie du frère de W. : #CancelBush.

Et l'un des collaborateurs de l'hebdomadaire National Review a prié Bush à faire «un acte d'amour» à l'endroit des militants républicains qui s'opposent à sa position sur l'immigration illégale.

Chose certaine, Bush devra dissiper le malentendu soulevé par ses propos s'il veut être candidat à l'investiture républicaine, selon Karl Rove. Mais le stratège républicain conseille à Jeb de ne pas répéter l'erreur qui avait contribué à couler la candidature de Rick Perry en 2012.

Le gouverneur du Texas s'était mis à dos les militants républicains en qualifiant de «sans-coeur» ceux qui ne partageaient pas sa position sur la façon de traiter les enfants d'immigrés clandestins.