Le succès de l'offensive djihadiste en Irak n'aurait pas été possible sans la contribution d'anciens officiers du régime bassiste de Saddam Hussein, selon cet article publié à la Une du New York Times.

Réunis au sein de l'Armée de la voie de Nakchabandi, ces irréductibles jouent un rôle d'autant plus important qu'ils connaissent mieux le territoire irakien que les combattants de l'État islamique en Irak et au Levant, dont plusieurs sont des étrangers. Ils jouissent aussi d'un plus grand appui au sein de la population sunnite du pays, qui partage en majorité leur optique laïque et nationaliste.

Fait à souligner : l'Armée de la voie de Nakchabandi a pour figure de proue Ezzat Ibrahim Al-Douri, le «roi de trèfle» dans le jeu de carte distribué par le Pentagone sous Donald Rumsfeld. Toujours en fuite, cet ancien vice-président de Saddam Hussein dénonce l'emprise iranienne en Irak et souhaite le renversement du gouvernement de Nouri al-Maliki.

Le Times laisse entendre que l'alliance entre les djihadistes et les anciens officiers bassistes est fragile. Les deux groupes s'affronteraient déjà à Mossoul, une des villes qui est tombée aux mains des rebelles la semaine dernière.