Après leurs homologues du Michigan et d'Alabama, les gouverneurs républicains du Texas et d'Arkansas ont annoncé aujourd'hui leur refus d'accueillir des réfugiés syriens sur leur territoire à la suite des attentats de Paris.

«Un 'réfugié' syrien semble avoir participé aux attaques terroristes de Paris. La compassion humanitaire américaine pourrait être exploitée pour exposer les Américains à un danger mortel similaire», a écrit le gouverneur du Texas Greg Abbott dans une lettre à Barack Obama.

La plupart des candidats républicains à la présidence ont également exprimé leur opposition à l'accueil des migrants syriens au cours du week-end. «Nous devrions utiliser notre expertise et nos ressources pour les aider à se relocaliser là-bas», a déclaré Ben Carson sur Fox News hier (voir la vidéo qui coiffe ce billet). «Mais de les accueillir ici dans les circonstances actuelles est une suspension de l'intellect. Vous savez que le cerveau humain a deux gros lobes frontaux, comparativement à d'autres animaux, car nous sommes aptes à une pensée rationnelle.»

Jeb Bush, de son côté, a estimé que l'accueil des États-Unis aux réfugiés syriens devrait être réservé aux chrétiens.

En conférence de presse, Barack Obama a critiqué sans le nommer l'ancien gouverneur de Floride et les autres républicains opposés à l'accueil des réfugiés syriens. Je cite sa déclaration :

«Les gens qui fuient la Syrie sont ceux qui souffrent le plus du terrorisme, ce sont les plus vulnérables. Il est très important que nous ne fermions pas nos coeurs aux victimes d'une telle violence (...) Ça commence par ne pas faire de lien entre la question des réfugiés et celle du terrorisme. C'est honteux quand j'entends des gens dire que nous pourrions juste accueillir les chrétiens et pas les musulmans. Ça n'est pas américain. Ce n'est pas ce que nous sommes.»

Les États-Unis ont promis d'accepter un nombre relativement modeste de réfugiés syriens - 10 000 - d'ici octobre 2016 contre seulement 1 800 depuis 2011.