Bernie Sanders a effectué un virage important hier soir. Après avoir été battu dans quatre des cinq États qui tenaient des primaires, il a diffusé un communiqué dans lequel il félicite Hillary Clinton et promet de mener une «campagne thématique dans les 14 scrutins qui s'en viennent».

Par cette déclaration, le sénateur admet de façon implicite qu'il n'y a plus aucune voie susceptible de le mener à l'investiture démocrate. Il reconnaît en outre que son objectif est désormais d'influencer le programme du Parti démocrate.

Dans un article publié dimanche, le New York Times expliquait que Sanders et ses alliés chercheront à jouer un rôle clé dans l'élaboration de ce programme à l'occasion de la convention démocrate de Philadelphie. Ils veulent y inscrire certaines de leurs priorités, qui incluent l'augmentation du salaire minimum fédéral à 15$ de l'heure, le démantèlement des grandes banques et l'interdiction de la fracturation hydraulique.

Reste à voir si, d'ici là, Sanders continuera à formuler des attaques caustiques à l'endroit de Clinton, attaques que Donald Trump a pris plaisir à reprendre à son compte hier soir. En attendant, Clinton a tendu la main à Sanders et à «ses millions de supporteurs qui nous mettent au défi de sortir l'argent opaque de notre politique et qui accordent une importance plus grande à la réduction des inégalités.»

«Et je sais que nous pouvons y parvenir ensemble», a-t-elle ajouté.

Selon le décompte de l'AP, Clinton a désormais 1622 délégués «élus» contre 1282 pour Sanders. Si l'on tient compte des super-délégués, elle n'est plus qu'à 242 déléguées de la majorité absolue de 2383 délégués nécessaires pour remporter l'investiture démocrate.