Le sénateur républicain du Dakota-du-Sud John Thune a envoyé une lettre au patron de Facebook, Mark Zuckerberg, lui demandant d'expliquer comment le réseau social établit sa section «trending topics» (contenus populaires).

L'intervention du sénateur Thune, qui préside la commission du Sénat sur le commerce, survient après les révélations d'ex-employés anonymes de Facebook à Gizmodo sur la manipulation présumée des contenus populaires de Facebook. Selon ces derniers, des sujets à saveur conservatrice ou républicaine sont régulièrement écartés.

Facebook, qui affirme utiliser un savant calcul algorithmique pour établir sa section «trending topics», se défend d'être partial dans ses choix. Mais si ses ex-employés disent vrai, peut-on vraiment reprocher à Facebook de ne pas traiter de la même façon un sujet rapporté par le New York Times ou la BBC qu'une histoire mise en ligne sur le site conservateur Breitbart ou relayée par le Drudge Report (on pense notamment au feuilleton tendancieux sur la vente présumée d'organes de foetus par Planned Parenthood)?

Comme dirait une chaîne d'information continue dont la partialité ne semble pas inquiéter le sénateur Thune : «We report, you decide.»