La confusion et l'acrimonie règnent dans l'équipe de transition de Donald Trump, qui connaît aujourd'hui son deuxième chamboulement en moins d'une semaine.

Après le remplacement soudain de Chris Christie à la tête de cette équipe par le vice-président désigné Mike Pence, voilà que Mike Rogers, pilier républicain en matière de sécurité nationale, a démissionné de façon abrupte ce matin.

Selon cet article du New York Times, la nomination de Pence en remplacement de Christie a eu pour effet de freiner les travaux de l'équipe de transition, car le vice-président désigné n'a pas encore signé les documents juridiques permettant à son équipe de travailler avec les membres de l'administration Obama.

Le Washington Post fait état de son côté de tensions entre les conseillers de Trump et des membres de l'establishment républicain. Eliot Cohen, ancien conseiller de Condoleeza Rice au département d'État, a donné une idée de cette acrimonie croissante dans un tweet.

«Après des échanges avec l'équipe de transition de Trump, j'ai changé ma recommandation : tenez-vous loin. Ils sont en colère, arrogants, et ils crient ''vous avez PERDU!'' Ce sera laid», a-t-il écrit ce matin.

Rogers, ex-président de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, n'a pas expliqué les raisons de sa démission. NBC News fait cependant référence à deux sources proches de lui qui évoquent une «purge stalinienne» ciblant des membres de l'équipe de transition mise en place par Christie.

Trump doit rencontrer Pence aujourd'hui pour continuer à examiner les candidats à divers postes clés, dont celui de secrétaire d'État. Rudolph Giuliani serait son candidat favori. L'ancien ambassadeur des États-Unis aux Nations unies, John Bolton, grand faucon devant l'Éternel, serait aussi dans la course.