L'ingérence russe dans la campagne présidentielle ne s'est pas limitée aux cyberattaques contre le Parti démocrate et à la diffusion de courriels piratés via WikiLeaks, a affirmé ce matin le directeur du Renseignement national, James Clapper, faisant état d'une «campagne aux multiples facettes» incluant de la propagande classique, de la désinformation et des fausses nouvelles (voir la vidéo qui coiffe ce billet).

Témoignant devant une commission sénatoriale présidée par John McCain, Clapper a estimé que ces activités avaient pour but de «saper la confiance du public dans les institutions, l'information et les services», comme on peut lire dans cet article de l'AFP. Clapper a participé à cette audition en compagnie du directeur de l'Agence de sécurité nationale, l'amiral Michael Rogers, qui confirmé les accusations qui ayant mené l'administration Obama à expulser 35 diplomates russes la semaine dernière.

«Seuls les plus hauts responsables russes ont pu autoriser les vols et publications de données liées à l'élection américaine», ont affirmé les deux hommes, sans toutefois présenter les preuves de ce qu'ils ont avancé.

Clapper a précisé qu'il ne pouvait pas fournir plus d'informations avant la présentation d'un rapport des renseignements américains sur les opérations russes au président Obama, rapport qui doit ensuite être remis au Congrès.

Quelques heures avant l'audition de Clapper et Rogers, Donald Trump a adopté un nouveau ton sur la question de l'ingérence russe, niant sur Twitter avoir endossé les propos de Julian Assange sur la question ou mis en cause l'intégrité des renseignements américains.

«Les médias mentent pour faire croire que je suis contre le renseignement, alors qu'en fait je suis un grand fan», a-t-il tweeté.