Donald Trump s'attaquera aujourd'hui à un thème qu'il a chevauché du début à la fin de sa campagne présidentielle : l'immigration. Il doit notamment signer des décrets ordonnant la construction de son fameux mur le long de la frontière sud, réduisant le nombre de réfugiés pouvant s'établir aux États-Unis et interdisant au moins pour un temps l'accès au territoire américain de réfugiés et détenteurs de visas de certains pays «enclins au terrorisme», dont la Syrie, l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan, le Liban et le Yémen. Ne fait pas partie du groupe, l'Arabie saoudite, grand exportateur de l'islam radical.

Dans un gazouillis publié hier soir, le président a présenté les décrets qui seront signés aujourd'hui sous la bannière de la «sécurité nationale». Selon cet article du New York Times, il songe aussi à signer d'autres décrets controversés sur ce thème au cours des prochains jours. Ceux-ci pourraient réactiver les «sites noirs» et les techniques d'interrogatoire renforcées de la CIA, garder ouverte la prison de Guantanamo et classer les Frères musulmans parmi les organisations terroristes.

Le décret sur le mur à la frontière sud sera signé le jour même où le ministre des Affaires étrangères du Mexique arrive à Washington pour préparer la visite que doit y effectuer le président de son pays à la fin du mois.

Le coût du mur pourrait s'élever à 14 milliards de dollars, une somme que devra autoriser le Congrès. L'efficacité d'une telle barrière physique a été mise en doute par le ministère de la Sécurité intérieure, le général à la retraite John Kelly. C'est néanmoins en s'adressant aux employés de ce ministère que le présentera cet après-midi ses politiques en matière d'immigration.