Les principaux partis d'opposition ougandais se sont alliés en vue des élections de 2011 pour mettre fin au long règne du président Yoweri Museveni, ont annoncé lundi ses responsables.

Quatre des principaux partis d'opposition, dont celui de Kizza Bessigye - rival malheureux de Museveni aux scrutins de 2001 et 2006 - ont signé un Protocole de Coopération Inter-partis pour «sauver l'Ouganda de la déroute».

«L'objectif est de sauver le pays et seule l'union permettra aux partis d'opposition de remporter les élections», a affirmé Karuhanga Chapaa, un conseiller politique à l'origine de l'alliance.

Les partis veulent également réformer la commission électorale, qui est selon eux dominée par les sympathisants du parti de M. Museveni, le Mouvement de la résistance nationale (NRM), et à qui ils reprochent des fraudes aux élections de 2006.

«Si le problème de la commission électorale n'est pas résolu, alors la démocratie et les élections seront une fraude», a déclaré Chris Opio, numéro deux du Congrès du peuple d'Ouganda (OPC), le parti de l'ex-président défunt Milton Obote.

L'Ouganda a réintroduit la démocratie pluripartite, suspendue après le coup d'État de M. Museveni en 1986, lors d'un référendum en 2005, année où le président a fait annuler au parlement les limites au nombre des mandats. Il a déjà été réélu trois fois et n'a pas exclu de se représenter dans trois ans.

Les quatre formations de l'opposition n'ont pas encore décidé si elles présenteraient un seul candidat et une décision sera prise en février, selon M. Bessigye, leader du Forum pour un changement démocratique (FDC).

Outre l'OPC et le FDC, la coalition regroupe le Parti conservateur (CP) et le Forum pour la Justice (JF), auxquels devrait se joindre ultérieurement le Parti démocratique (PD).