La police chinoise a renforcé vendredi la sécurité dans la province du Xinjiang, où vit la minorité musulmane ouïghour, au lendemain des menaces terroristes contre les Jeux olympiques de Pékin attribuées à un groupe islamiste ouïghour.

Urumqi, capitale régionale du Xinjiang, était en état d'alerte. Les entrées des hôtels, magasins et discothèques notamment étaient contrôlées et les sacs des visiteurs vérifiés. Le bazar d'Urumqi, dans le quartier des mosquées, a été fermé. «Le secteur est fermé en raison de possibles attentats terroristes. C'est juste une mesure défensive», affirmait un garde qui a requis l'anonymat.

Jeudi, un groupe islamiste ouïghour a diffusé une vidéo contenant une menace terroriste implicite contre les Jeux olympiques de Pékin: on y voit une explosion sur un site olympique, ainsi qu'un logo des JO en flammes. Les musulmans y sont appelés à ne pas prendre l'avion, le train ou l'autobus avec des Chinois pendant les JO qui ont débuté vendredi.

La vidéo datée du 1er août fait suite à une vidéo similaire en date du 23 juillet. Toutes deux sont attribuées au Parti islamique du Turkistan, présentée comme l'émanation d'un groupe sécessionniste ouïghour lié à Al-Qaeda.

Les commentaires accompagnant cette vidéo sont dans la langue des Ouïghours, une minorité musulmane présente dans l'ouest de la Chine, dans une zone frontalière avec l'Asie centrale. Les relations entre cette minorité et le gouvernement central chinois sont marquées par des tensions récurrentes.