Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a mis en garde jeudi la Russie, l'avertissant qu'elle s'expose à des conséquences si elle ne change pas d'attitude face à la Géorgie, tout en excluant un recours à la force militaire américaine dans le conflit.

L'attitude russe a remis en question «toutes les bases» du dialogue sur les relations de long terme entre la Russie et les États-Unis. Elle «a de profondes implications sur notre relation future en matière de sécurité, à la fois au niveau bilatéral et avec l'OTAN», a dit M. Gates.

«Si la Russie ne fait pas un pas en arrière par rapport à sa posture agressive et à ses actions en Géorgie, les relations américano-russes pourraient être affectées négativement pour les années à venir», a-t-il averti.

«Les jours et les mois à venir vont déterminer le cours des futures relations américano-russes», a-t-il insisté. «Mais (...) mon point de vue est qu'il devrait y avoir des conséquences pour les actions que la Russie a menée contre un État souverain».

M. Gates, qui s'exprimait depuis le Pentagone, a toutefois exclu que les États-Unis recourent à la force militaire dans le conflit qui oppose Moscou à Tbilissi.

«Je ne vois aucune perspective d'utilisation de la force militaire par les États-Unis dans cette situation», a-t-il dit. «C'est très clair», a-t-il ajouté.

M. Gates a indiqué que l'armée américaine avait annulé un second exercice militaire prévu à la fin du mois conjointement avec la Russie, en raison du conflit russo-géorgien.

Le Pentagone avait indiqué mercredi avoir annulé un premier exercice naval conjoint avec la Russie impliquant également des navires de France et Grande-Bretagne