Les affrontements qui ont secoué cette semaine Tripoli, la grande ville du nord du Liban, ont fait cinq morts, selon un dernier bilan fourni vendredi à l'AFP par un responsable des services de sécurité.

La situation dans les quartiers populaires de Bab al-Tebbaneh et de Jabal Mohsen, où ont éclaté des affrontements mardi soir, était toujours calme vendredi matin après le renforcement de la présence de l'armée mercredi.

Les commerces n'ont toutefois pas encore rouvert leurs portes et l'activité était presque paralysée dans cette partie de la ville.

Le corps d'un homme tué par balles a été découvert vendredi à l'intérieur d'une maison à Jabal Mohsen, portant le bilan des heurts à cinq morts et environ une soixantaine de blessés, selon le responsable des services de sécurité.

Bab al-Tebbaneh, à majorité sunnite, est un fief de la majorité antisyrienne alors que les habitants de Jabal Mohsen appartiennent à la communauté alaouite, une branche du chiisme, et sont des partisans du mouvement chiite Hezbollah, chef de file de l'opposition.

Ces quartiers ont déjà été le théâtre, il y a deux semaines, d'affrontements à caractère politique qui avaient fait neuf morts et 45 blessés.

Les nouveaux heurts ont éclaté alors que le gouvernement d'union nationale, prévu par l'accord de paix de Doha signé en mai par les parties libanaises, n'est toujours pas formé en raison de divisions sur l'attribution des portefeuilles.