La Maison Blanche a indiqué jeudi que la décision d'élever au niveau maximal l'alerte internationale face à la grippe porcine A(H1N1) ne devrait pas changer grand chose aux dispositions «énergiques» prises par les Etats-Unis.

«Le président traite ceci comme une affaire très sérieuse depuis le début», a dit un porte-parole de la Maison Blanche, Bill Burton, à bord de l'avion qui emmenait Barack Obama dans le Wisconsin (nord) pour une réunion publique sur la réforme du système de santé.

Il a relevé que la décision annoncée jeudi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de porter l'alerte au niveau 6 était davantage motivée par des raisons géographiques que par une intensification de la maladie.

«Notre réaction sera donc aussi énergique qu'avant quand il s'agit de tout faire pour minimiser la propagation», a-t-il dit.

Le passage au niveau maximal d'alerte est «un rappel pour la planète que les virus grippaux comme le H1N1 doivent être pris au sérieux», a déclaré de son côté la secrétaire à la Santé Kathleen Sebelius, dans un communiqué.

Selon elle, même si le nombre de cas reste sous contrôle aux Etats-Unis, «la situation pourrait être différente à l'automne (...) et le pays devait se préparer dès maintenant pour lancer une campagne de vaccination contre le H1N1 à partir de fin septembre».

Le dernier bilan des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) fait état de 27 morts et de 13 217 cas de grippe porcine répartis dans tous les Etats américains.

«Nous avons réagi à l'éruption du H1N1 avec la présomption qu'une pandémie était probable, donc cette décision n'est pas une surprise», a déclaré la secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano, citée dans le même communiqué.

«Nous travaillons avec nos scientifiques pour tester et préparer de possibles vaccins. Et nous travaillons avec les gouvernements de la planète pour partager ce que nous savons et tirer des enseignements de ce qui se passe dans d'autres pays», a-t-elle ajouté.

Selon le dernier bilan de l'OMS, le virus a contaminé 28 774 personnes dans 74 pays et fait 144 morts.