Ils vivent avec ces personnages depuis près d'une décennie. Certains les portent depuis plus longtemps encore. Qui, mieux que les stars d'Une galaxie près de chez vous, pouvait parler de l'équipage du Romano-Fafard? Personne. Voici donc leurs réponses, transmises à partir d'un système solaire très près de chez nous.

Serge (Mercure)
Dans le journal de bord de Réal Bossé:
il y a du Mercure, messager des dieux, dans ce robot au service des autres, «ce restant de balayeuse et de toasteur prêt à donner sa vie pour sauver l'équipage et le vaisseau», fait le comédien qui arbore ici un nouveau masque: après tout, Serge 8 à la fin du premier film est Serge 18 au début du deuxième. Évolution? «Il explosera peut-être un jour de manière différente et se transformera en quelque chose de plus high-tech... mais ce n'est pas encore arrivé.»

Dans les livres d'histoire: on découvrira combien il est peiné par le fait «que le capitaine ne soit pas capable de dire son nom et le plaisir qu'ont eu les créateurs à pouvoir le tuer aux cinq minutes et le ressusciter aux cinq secondes».

Valence (Vénus)
Dans le journal de bord de Sylvie Moreau:
il y a de la Vénus dans cette «grande amoureuse de l'humain en général, du capitaine Patenaude en particulier. Une amoureuse hystérique, oui... Mais elle a un tel désir d'harmonie dans le groupe! Elle est donc un liant très important, malgré une certaine susceptibilité qui semble incompatible avec son métier», fait celle qui, dans cette aventure entre amis qu'est Galaxie, se prend régulièrement la tête... Mais c'est pour y accrocher l'impressionnante structure capillaire de Valence.

Dans les livres d'histoire: on reprendra ce grand dogme de la psychologie «valencienne», «c'est pas beau, la chicane». Ou encore ce faux pas (!) voulant que «ce qui est l'fun avec la science-fiction, c'est qu'on peut dire n'importe quoi».

Le réalisateur (Terre)
Dans le journal de bord de Philippe Gagnon:
il fallait avoir les pieds sur Terre pour ne pas décoller face à l'équipage du Romano-Fafard, lié par une décennie de complicité! En tant que fan numéro un de la série (d'accord, ils sont quelques-uns!), Philippe Gagnon était l'homme de la situation. Il n'a pas hésité à accepter l'invitation de la productrice Diane England. Et n'a jamais regretté la décision, dès la lecture du scénario, «aussi plein d'humour que d'intelligence, d'absurde que de messages - écologiques et politiques».

Dans les livres d'histoire: il a revu les 65 épisodes des quatre saisons et le premier film afin d'être prêt à bien remplir son mandat. Et à répondre au désir de tous: retourner à l'esprit de la série. Mission accomplie.

Brad (Mars)
Dans le journal de bord de Stéphane Crête:
il y a du Mars, dieu de la guerre, dans cet être «lâche, traître, menteur, fourbe, paresseux, hypocrite. Faites la liste des défauts, cochez... il les a tous», rigole Stéphane Crête, qui a par contre senti le besoin d'humaniser (un peu) le personnage: «Autrement, il aurait été seulement horrible, donc impossible à aimer.» Il y a donc, en Brad, une petite faille: «Il a violemment besoin d'amour.» Il s'y prend juste mal (un euphémisme) pour se faire des amis.

Dans les livres d'histoire: on retiendra de Brad «sa manière de crier "Pitié!" c'est le mot que les fans aiment me faire dire - ou Mes amis! comme s'il voulait qu'ils le sauvent. En général, il reçoit à la place des coups de pelle.»

Capitaine Charles Patenaude (Jupiter)
Dans le journal de bord de Guy Jodoin:
il y a du Jupiter, le père des dieux, dans ce capitaine Patenaude qui, «même s'il est soupe au lait, est très juste et impartial et très, très dévoué à sa mission. Et puis, il est très amoureux de sa Valence. C'est aussi quelqu'un de très droit - dans sa tête... et dans sa posture: les bottes de moto-cross que je porte aident à ça!».

Dans les livres d'histoire: on lira et on relira sans s'en fatiguer les proverbes qu'il... comment dire sans le vexer? Massacre? Non, personnalise! Ceux qu'il répète le plus souvent (à la demande générale): «Après la pluie le gazon est mouillé.» Ou encore: «La nuit porte... porte... porte de garage.»

Flavien (Saturne)
Dans le livre de bord de Claude Legault:
il y a du Saturne, dieu qui symbolise la durée et le temps, dans cet être à moitié extraterrestre - il l'est maintenant plus que ça - que la mort ne semble pouvoir atteindre. Et puis, comment le placer ailleurs qu'entre Pétrolia et Charles Patenaude et pas trop loin de Bob! «C'est un amoureux fidèle, un ami formidable et le bras droit du capitaine. Il y a chez lui une absence totale de malice... qui n'est pas terrienne. C'est un être pur, le chien de garde du vaisseau.»

Dans les livres d'histoire: on apprendra par coeur ce chapitre consacré à la fois où il s'est porté volontaire pour jouer les otages et où, pour rassurer les troupes, il a laissé tomber: «Capitaine, je reviendrai. Ou... je reviendrai pas.» À méditer.

Pétrolia (Uranus)
Dans le livre de bord de Mélanie Maynard:
il y a un peu d'Uranus dans cette Pétrolia qui, comme le dieu du même nom, est une créatrice - n'a-t-elle pas fabriqué Serge pour lui tenir compagnie. «Il ne faut pas perdre de vue qu'elle a grandi sur une station orbitale, qu'elle ne connaissait pas d'autres humains que ses parents. Elle a appris la vie en regardant des films. La politesse, le respect ne font pas partie de ses valeurs.» Comme quoi, le cinéma, la vie... même combat, diront certains.

Dans les livres d'histoire: on pourra s'inspirer de cette grandiose pensée où elle évoque la nature profonde de son Flavien: «Y'a celles qui disent mon chum est dentiste, mon chum est ingénieur. Ça se dit bien dans un shower, d'abord, mon chum est un extraterrestre!»

Bob (Neptune)
Dans le livre de bord de Didier Lucien:
il y a du Neptune dans ce Bob qui est un peu perdu... comme une certaine planète l'est aux confins de notre système solaire «mais qui prend sa job au sérieux. Il aime ce qu'il fait et il aime les gens avec qui il travaille. Bon, il a quelques difficultés avec... la réalité, disons, mais il a le coeur à la bonne place». Un coeur qui ne bat plus pour Pétrolia, ce qui semble plaire au comédien, «preuve que Bob a vieilli. Au lieu de 16 ans d'âge mental, il en a au moins 22 maintenant».

Dans les livres d'histoire: on pourra se rappeler «son amitié indéfectible pour Flavien, ses questions aussi nombreuses que "pas rapport". Et sa manière d'écrire son nom: Baube, c'est quand même quelque chose!»