Célébration du cinéma de genre québécois, le festival Spasm, qui se déroule 22 au 31 octobre, est particulièrement virulent à Montréal, mais il se répand maintenant dans la province comme la grippe A (H1N1). À vos risques et périls: il n'y a aucun vaccin contre cette fièvre. L'inoculateur en chef, Jarrett Mann, nous en parle.

Q Quoi de neuf pour ce Spasm?

R Pour la première fois on proposera un film venu d'ailleurs, un long métrage de France intitulé Burn Paris Burn. C'est un film qu'on nous a proposé, j'ai mis du temps avant de le regarder mais j'ai été séduit. Spasm ne deviendra pas un festival international, ça reste québécois. Mais une fois de temps en temps, pourquoi ne pas accueillir un invité? Aussi, on a le nouveau volet «Mon premier film», avec des courts métrages souvent tournés n'importe comment, avec aucun budget. Des affaires directement sorties d'une vieille boîte de souliers.

Q Spasm demeure donc essentiellement «pure laine» ?

R Québécois, anglais ou français. On est fier d'identifier les films par leur région. Et chaque ville ou village qui reprend les films de Spasm pour un événement, peu importe la région, le fait à sa façon. Ce n'est plus juste un festival montréalais.

Q Spasm reçoit de plus en plus de longs métrages?

R Oui. Tous des films indépendants et autofinancés, aucune subvention, évidemment. Mais on accorde toujours une grande importance aux courts métrages, faits partout au Québec. Rimouski, Sherbrooke, Alma et, bien sûr, Montréal. Ça ouvre des portes. Et les films qu'on nous envoie sont de plus en plus bons. C'est difficile de faire le tri.

Q Spasm a un côté festif et décomplexé qui fait tout son charme

R Financièrement on s'arrange, on ne se plaint toujours pas. Nos associés et investisseurs habituels reviennent d'année en année, et d'autres s'ajoutent. Il y a des projections à La Ronde pour l'Halloween, et ça attire un autre public. Il y a les événements comme les Soirées Trash, toujours joyeuses. Ça ne se passera pas au Café Cléopâtre, malheureusement, mais au Club Soda. On a organisé un cat-walk et il y aura des drag queens.

Q Et qu'en est-il des «produits dérivés»?

R Spasm était au début un festival de films d'horreur. Avec le temps, on a évolué vers le cinéma de genre en général. Horreur, action, science-fiction, et maintenant suspense. Les DVD nous font connaître. Un coffret est disponible pour un prix ridicule, à peu près 20$. Spasm devient un truc de plus en plus sérieux, mais on ne veut pas faire compétition avec Fantasia. On essaie de faire notre niche.

Festival Spasm 2009 www.spasm.ca