La société de production Wildbunch a de nouveau démenti mardi tout projet de porter l'affaire Dominique Strauss-Kahn au cinéma avec l'Américain Abel Ferrara comme réalisateur et dans les rôles principaux les Français Isabelle Adjani et Gérard Depardieu.

La rumeur, qui court depuis fin novembre dans la presse et en ligne, et depuis l'été dernier dans le milieu du cinéma en dépit de nombreux démentis, a une nouvelle fois été reprise mardi par le site spécialisé Deadline.

«Il n'y a aucun projet en production de ce type», a assuré mardi le directeur de Wildbunch, Vincent Maraval, qui attribue cette rumeur aux liens de sa société avec Abel Ferrara et aux sujets de prédilection de ce dernier.

«Abel Ferarra est actuellement en train d'écrire un scénario autour du monde politique, la faiblesse de l'homme politique, à la fois tout-puissant et paumé, misérable dans sa vie personnelle... Il y aura sans doute un peu de Clinton, un peu de Berlusconi et un peu de DSK dans son scénario. Comme on a fait plusieurs de ses films, la rumeur est partie de là», a-t-il expliqué.

«Nous étions à New York sur le tournage de 4:44 (le dernier film de Ferrara, ndlr) quand l'affaire DSK a éclaté: nous avons plaisanté en disant à Abel que c'était un sujet pour lui, une affaire d'addiction, comme dans Bad Lieutenant», a poursuivi Vincent Maraval en tentant de décrypter les rouages de cette rumeur.

Puis Isabelle Adjani a croisé Abel Ferrara au festival du cinéma américain à Deauville où il présentait 4:44, Last Day on Earth et «ils sont convenus qu'ils devraient travailler ensemble».

Gérard Depardieu a «évoqué la possibilité d'incarner DSK sur le ton de la blague», a souligné M. Maraval.

Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et favori des socialistes pour la présidentielle de 2012, a vu sa vie basculer lorsqu'il a été arrêté le 14 mai à New York, accusé d'agression sexuelle contre une femme de chambre de l'hôtel Sofitel de Manhattan.

Les poursuites pénales engagées à son encontre ont été abandonnées en août, mais l'affaire a mis un coup d'arrêt brutal à ses ambitions politiques et entraîné une série de révélations sur sa vie privée. Son nom a notamment été cité dans le dossier de l'hôtel Carlton de Lille, une affaire de prostitution de luxe.