Les films Omertà et L'empire Bo$$é ont dominé hier soir la 7e édition du gala des prix Aurore, qui souligne le pire du pire du cinéma québécois.

Les deux oeuvres - si on peut les appeler ainsi - des réalisateurs Luc Dionne et Claude Desrosiers ont fait une abondante récolte de 6 1/2 ronds de poêle sur un grand total de 13 décernés par l'équipe de l'émission radio-canadienne Infoman.

Omertà est en quelque sorte le grand gagnant de la soirée puisqu'il a remporté l'Aurore du «Pire meilleur film» de l'année, prix le plus convoité. «Il a été conçu comme un film grand public avec toutes sortes d'ingrédients, comme une soupe, et ça n'a pas pris. Ça a coûté cher et ça n'a servi à rien», a résumé Odile Tremblay, membre du jury.

Ce film a aussi remporté les prix «Caméo de riche» (René Angelil), «Liquid paper féminin» (Rachelle Lefebvre) en plus de partager ex-aequo celui de la «Pire scène» avec Ésimésac.

L'empire Bo$$é remporte les Aurore de la «Pire coiffure», de la «Pire charge anti-capitaliste» et «Liquid paper masculin» pour l'ensemble de sa distribution d'acteurs.

Les longs métrages Ésimésac, Liverpool, Bestiaire, J'espère que tu vas bien et Toucher le ciel ont chacun remporté un prix.

À Las Vegas

Pour cette édition au chiffre chanceux, les animateurs Jean-René Dufort et Chantal Lamarre ont enregistré la cérémonie à Las Vegas, capitale du kitsch et du mauvais goût.

Dans une levée de rideau chic et glam, ils ont planté leur micro dans le décor d'un cimetière d'enseignes lumineuses vintage. Au troisième bloc, n'en pouvant plus, ils sont allés poursuivre le gala dans le désert.

Avec l'aide de leurs complices MC Gilles et Pierre Brassard, le Rick Mercer du Canada français et sa fidèle coanimatrice ont expédié la remise des prix en une demi-heure.

Le jury à qui l'on doit cette prestigieuse liste de gagnants était composé des plus imminents collègues de la profession journalistico-cinématographique, à savoir Manon Dumais, de l'hebdomadaire culturel Voir, Odile Tremblay, du quotidien Le Devoir, Michel Coulombe, de Radio-Canada, ainsi que les «deux Marc», Marc Cassivi et Marc-André Lussier, de La Presse.