La présentation de la version restaurée en HD du film Dans le ventre du dragon d'Yves Simoneau s'est traduite par une soirée faste et joyeuse hier dans le cadre du festival Fantasia.

De nombreuses personnalités allant de la ministre de la Culture Christine St-Pierre au député Denis Coderre en passant par Carolle Brabant de Téléfilm Canada, le réalisateur Gabriel Pelletier, le président de Québecor Pierre Karl Péladeau, la productrice Lorraine Richard et plusieurs autres ont participé au restaurant Newtown à un cocktail précédant la présentation du film.

Auparavant, le réalisateur Yves Simoneau, flanqué des comédiens Michel Côté, Pierre Curzi, Andrée Lachapelle et David La Haye ont participé à une table ronde au cours de laquelle ils ont partagé souvenirs et réflexions sur ce film atypique mêlant comédie, fantastique, science-fiction et drame avec une facture inspirée de la bande dessinée.

«L'histoire du film, c'est celle du coscénariste Pierre Revelin (aussi présent), a rappelé M. Simoneau. Il livrait des circulaires et avait participé à une expérience avec des médicaments expérimentaux alors qu'il était à l'université.»

Au moment de sa sortie, le film avait fait des recettes d'un million au box-office, un événement très rare à la fin des années 80.

«Pour l'occasion, nous nous étions tous retrouvés en tuxedo avec des verres de champagne à TQS», se souvient un Michel Côté encore éberlué.

Grâce à Éléphant

La restauration du film s'est faite dans le cadre d'Éléphant, projet de Québecor dédié à la préservation du cinéma québécois. Comme les 150 autres films restaurés à ce jour, Dans le ventre du dragon sera maintenant disponible pour visionnement sur illico.

«On espère que ces films seront un jour disponibles dans le monde entier», indique Marie-José Raymond, directrice du projet. Par contre, il revient aux distributeurs de sortir des copies DVD et Blu-ray.

Le réalisateur est évidemment enchanté de cette restauration. En table ronde hier, M. Simoneau a qualifié son film d'«objet hybride qui s'est défini au fur et à mesure». Plus tard, en entrevue à La Presse, il a dit que le film lui avait permis de toucher à la comédie et à la science-fiction. «Je me rapprochais de genres cinématographiques qui me plaisaient», dit-il.

Michel Côté a quant à lui salué le plaisir qu'il a eu à répéter avant le tournage. «C'était rare que nous faisions cela à l'époque», dit celui qui incarnait le personnage de Bozo.

David La Haye, qui commençait dans le métier et s'était fait blanchir les cheveux (des tests au préalable sur les cheveux d'Yves Simoneau les avaient rendus jaune serin!!) s'est souvenu du calme du réalisateur, un avantage pour le comédien qui, timide, commençait dans le métier.

«Moi, je t'ai trouvé exigeant avec nous, les comédiens. Et c'était bien ainsi, a dit Pierre Curzi à M. Simoneau. C'était une relation de création nécessaire.»

Les prochains projets de restaurations d'Éléphant seront les films Cap Tourmente de Michel Langlois, Being at Home with Claude de Jean Beaudin, Octobre de Pierre Falardeau et Bingo de Jean-Claude Lord.