C'est à Henry Ford que l'on doit l'une des plus célèbres boutades de l'histoire de l'automobile : « vous pouvez vous procurer notre modèle T dans n'importe quelle couleur pourvu que ce soit noir ». Cette phrase devenue légendaire pourrait presque s'appliquer également aux divers modèles de la gamme Ferrari, dont la couleur prédominante, sinon unique, est le rouge.

En effet, on imagine mal une Ferrari arborant un autre coloris que le rouge.

C'est tellement vrai que n'importe quel spécialiste automobile vous dira qu'il est extrêmement difficile de revendre sur le marché de l'occasion un des bolides de Maranello s'il n'est pas peint de cette teinte, depuis toujours synonyme de haute performance. Même lorsque les commanditaires ont imposé leur propre livrée sur les monoplaces de Formule 1 dans les années 60, le « Commendatore » (Enzo Ferrari)  a utilisé son droit de veto en exigeant que ses voitures de course conservent leurs robes rouges. Cette quasi-marque de commerce s'est d'ailleurs prolongée jusqu'aux voitures de route dont 85% quittaient l'usine dans leur seyant costume rosso.

Depuis quelques années toutefois, le rouge est en perte de vitesse chez Ferrari, n'habillant que 45% des 458, California, 599 et des nouvelles FF figurant au catalogue des modèles de série. Les teintes de modèles classiques des années 50 commencent à refaire surface tout comme les carrosseries bicolores où le toit affiche une teinte différente de la carrosserie. La célèbre  firme italienne a d'ailleurs élaboré une dizaine de nouveaux coloris de peintures à l'eau sous des noms aussi « colorés » que Avio Met, Blu Scozia ou Vinaccia. Ferrari ira même jusqu'à peindre votre voiture d'une couleur unique pourvu que vous lui fournissiez un échantillon de ladite couleur. Le prix de cette option risque toutefois de vous en faire voir de toutes les couleurs.