(Paris) Les marchés mondiaux ont connu une séance sans réelle tendance lundi, faisant une pause à l’issue d’un mois de juillet qui s’est avéré globalement positif pour les indices boursiers, grâce aux résultats d’entreprises et à la résistance de l’économie.

Paris a gagné 0,29 % et Milan 0,49 %. Londres a fini proche de l’équilibre (+0,07 %) et à un plus haut depuis deux mois, tandis que Francfort a cédé 0,14 % après avoir enregistré un nouveau record en séance à 16 528,97 points.  

Sur le mois, les quatre places boursières ont gagné entre 1,3 % et 5 %, soutenues par les résultats d’entreprises et « les tendances macroéconomiques », selon Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégie de JPMorgan AM qui souligne notamment la résistance de l’économie américaine.

Wall Street a terminé sur de modestes gains un mois de juillet nettement positif, le cinquième mois d’affilée dans le vert pour l’indice élargi S&P 500 et le NASDAQ.

Le marché attend de nouveaux résultats de grandes entreprises américaines cette semaine, notamment Apple et Amazon jeudi, ainsi que des indicateurs économiques, principalement les chiffres de l’emploi pour juillet vendredi.

L’indice Dow Jones a grappillé 0,28 %, le NASDAQ a avancé de 0,21 % et le S&P 500 de 0,15 %.

Au cours de la séance de lundi, Vincent Juvyns n’a pas dénoté « d’élément catalyseur » significatif.  

Même l’annonce de la part du gouvernement chinois d’un plan en 20 points pour stimuler la consommation n’a pas suscité de réaction significative sur les marchés, qui préfèrent attendre « de voir comment les choses se concrétisent », selon Vincent Juvyns.  

« La prudence domine parmi les investisseurs quand il s’agit d’actifs chinois », ajoute-t-il, estimant que « les autorités chinoises ont perdu la confiance des investisseurs ».

En zone euro, la croissance économique a rebondi très légèrement au deuxième trimestre (+0,3 %), après avoir stagné sur les trois premiers mois de l’année et l’inflation a ralenti à 5,3 % en juillet, contre 5,5 % en juin.

L’inflation sous-jacente (qui exclut l’énergie et l’alimentaire) s’établit quant à elle à 5,5 %, des chiffres conformes aux prévisions des analystes sondés par Factset.  

Sur le marché obligataire, les taux d’emprunt des États européens étaient stables et l’euro était stable (+0,03 %) à 1,1019 dollar.

« Les marchés sont conscients que l’inflation sous-jacente reste soutenue par la hausse des salaires et donc que la BCE devra sans doute continuer à resserrer sa politique monétaire », commente Vincent Juvyns. « Et pour la suite, les marchés s’attendent à des taux élevés éventuellement plus longtemps ».

Heineken boit la tasse

Le brasseur néerlandais Heineken a chuté de 7,97 % à Amsterdam, après avoir annoncé lundi une baisse de 5,6 % de ses ventes de bière et une chute de 8,6 % de son bénéfice net au premier semestre.

Les pétrolières à plein régime 

Le groupe pétrolier et gazier portugais Galp Energia a annoncé lundi un léger recul de 3 % de son bénéfice net au deuxième trimestre, dans un contexte de « prix du pétrole moins favorables ». Ses résultats sont néanmoins meilleurs qu’anticipé par les analystes, l’action est montée de 4,45 % à Lisbonne.

L’action du pétrolier Chevron (+3,02 %) a profité d’une note positive de Goldman Sachs.  

L’ensemble du secteur a bénéficié de la hausse des prix du pétrole.  

TotalEnergies a pris 1,51 % à Paris, BP 1,60 % et Shell 1,05 % à Londres. À New York, ExxonMobil et Schlumberger ont pris respectivement 2,96 % et 2,08 %.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c’était le dernier jour de cotation, a progressé de 0,67 %, pour clôturer à 85,56 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) de même échéance, a lui gagné 1,51 %, à 81,80 dollars.

Les cours du pétrole évoluent à leur plus haut niveau depuis trois mois, poussés par les anticipations du marché d’une prolongation des réductions de production saoudiennes jusqu’au mois de septembre.