(New York) Les Bourses occidentales ont achevé en hausse la semaine, marquée par les discours jugés moins fermes des banques centrales, avec, pour finir, un nouveau signal du ralentissement de l’inflation américaine.  

En Europe, Francfort a terminé sur un nouveau record en clôture, à 16 469,75 points, gagnant 0,39 %, après avoir atteint un nouveau plus haut historique en séance.

Paris a terminé en progression de 0,15 % et Londres, qui est revenue, en séance, à un niveau plus vu depuis deux mois, a clôturé à l’équilibre (+0,02 %). Sur la semaine, toutes les places européennes affichent des gains.

À Wall Street, Le Dow Jones a gagné 0,50 %, l’indice NASDAQ a pris 1,90 % et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,99 %.

« La semaine a été dense avec les banques centrales et les indicateurs d’inflation », et de ce côté, « tout va bien, les anticipations des marchés ayant été confirmées », a commenté Xavier Girard, expert en investissements financiers de Milleis Banque.

L’indice PCE américain, indicateur d’inflation privilégié par la banque centrale américaine (Fed), a fortement ralenti en juin, à 3,0 % sur un an contre 3,8 % le mois précédent. Le taux cible de la Fed est à 2,0 %.

En excluant les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation dite sous-jacente a elle aussi ralenti sur un an, à 4,1 % contre 4,6 %.

Cette trajectoire baissière des prix « conforte davantage l’idée que les hausses de taux des banques centrales sont derrière nous, aux États-Unis comme en Europe », a poursuivi Xavier Girard.  

Au cours de la semaine, les banques centrales américaine et européenne ont toutes les deux indiqué qu’elles n’excluaient pas de mettre fin à leur cycle de relèvement des taux entamé en 2022, si les chiffres de l’inflation continuaient à se modérer durant les prochains mois.

Alors que la saison des résultats d’entreprises arrive bientôt à sa fin, « cela a contribué à détendre l’atmosphère sur les marchés et à laisser la place à des achats malgré la période estivale », a ajouté Xavier Girard.

IAG sur un nuage

Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et Iberia, est revenu aux bénéfices au premier semestre grâce à la forte demande de voyages à mesure que le secteur se remet de la pandémie de COVID-19. Coté à Londres, le groupe a clôturé en hausse de 6,58 %.

Les chimistes cherchent encore la formule

Le géant allemand de la chimie BASF (+3,14 %) a publié un bénéfice net en chute de plus des trois quarts au deuxième trimestre, en comparaison annuelle, mais la demande en produits chimiques pourrait repartir sur le reste de l’année, quoique timidement.

À Paris, Arkema (+5,76 %) a enregistré une chute de 61 % de son bénéfice net au premier semestre, mais a maintenu ses prévisions. Air Liquide a gagné 1,07 %.

À Bruxelles, Umicore a gagné 0,77 %.

AstraZeneca fait cinq fois mieux

Le géant pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca a annoncé un bénéfice net part du groupe presque quintuplé au premier semestre, à 3,6 milliards de dollars. Son action a bondi de 3,35 % à Londres.

Les pétrolières américaines en repli

La place new-yorkaise n’a pu compter sur les pétroliers Exxon Mobil (-1,80 %) et Chevron (-0,49 %) qui ont pâti de résultats en fort repli au deuxième trimestre, après un millésime 2022 exceptionnel, marqué par l’invasion russe en Ukraine et l’envolée des cours de l’or noir.

Bien qu’ayant, lui, dépassé les attentes pour son bénéfice net, Chevron n’était guère mieux loti que son rival ExxonMobil, dont le résultat est ressorti inférieur aux anticipations.

Du côté du pétrole et des devises

Les cours du pétrole ont signé vendredi leur sixième séance de hausse en sept journées de cotation, stimulés par les limitations de l’offre alors que l’économie américaine présente un visage plus séduisant que prévu.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a pris 0,89 %, pour clôturer à 84,99 dollars. En séance, il a dépassé le seuil de 85 dollars pour la première fois depuis mi-avril.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il a lui gagné 0,61 %, à 80,58 dollars.

L’euro montait de 0,35 % à 1,1018 dollar, après une nette baisse jeudi.  

Le bitcoin prenait 0,70 % à 29 332 dollars.