(New York) Les Bourses mondiales ont avancé mardi, portées par plusieurs indicateurs montrant que l’économie américaine reste solide, au moment où les investisseurs doutent de la vigueur de la croissance dans le monde.

Wall Street a terminé sur une note très positive, emmenée par la technologie : le Dow Jones a pris 0,63 %, le NASDAQ a bondi de 1,65 % et le S&P 500 a grimpé de 1,15 %.

Longtemps hésitantes, les places européennes ont finalement pris le même chemin : Milan a gagné 0,58 %, Paris 0,43 %, Francfort 0,21 % et Londres 0,11 %.

Du côté de la consommation américaine, principal moteur de la croissance, le moral des ménages est reparti à la hausse en juin, nettement plus qu’attendu, après être tombé le mois précédent à son plus bas niveau depuis novembre. Les conditions économiques actuelles paraissant meilleures qu’auparavant, selon l’indice publié par le Conference Board.

Par ailleurs, les ventes de maisons neuves ont continué d’augmenter au mois de mai tandis que les commandes de biens durables ont poursuivi leur hausse.

Les marchés américains, après des semaines très dynamiques, avaient marqué le pas la semaine passée face au ton encore martial des banquiers centraux contre l’inflation.

La perspective d’une croissance encore vigoureuse et d’une réponse ferme des banques centrales a fait repartir à la hausse les taux d’intérêt des États. Le taux de l’emprunt à 10 ans américain passait à 3,77 % vers 16 h 50 (heure de l’Est), contre 3,72 % lundi, et l’allemand à 2,35 % contre 2,31 % lundi.

Mardi, lors du forum de son institution à Sintra (Portugal), la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a de nouveau assuré que « sauf changement important dans (ses) perspectives », la BCE allait poursuivre « le relèvement des taux en juillet ».

Mercredi, Mme Lagarde prendra de nouveau la parole, en compagnie du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, et du gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Andrew Bailey.

Mais les investisseurs ont aussi pu se satisfaire mardi du nouveau ralentissement de l’inflation au Canada en mai (3,4 % sur un an), conformément aux attentes.

Aux États-Unis, l’indice PCE, mesure préférée de la Fed pour jauger l’inflation du pays, sera publié vendredi pour le mois de mai.

Les compagnies aériennes s’envolent

La compagnie aérienne Delta s’est envolée (+6,84 %) après avoir relevé ses prévisions pour l’ensemble de son exercice grâce à une hausse de la demande et un repli du coût des carburants. Cela a profité aussi aux autres compagnies comme American Airlines (+5,54 %) et United Airlines (+5,08 %).

Le secteur du voyage suivait le mouvement, avec notamment les croisiéristes : Carnival a pris 8,84 % et Royal Caribbean 4,31 %.

En Europe, Lufthansa a pris 2,89 %, IAG 2,61 %, Air-France-KLM 1,46 %.

Kering achète Creed 

Le groupe de luxe Kering, qui a jeté son dévolu sur la « maison de haute parfumerie » Creed. L’action a gagné 0,66 %, progressant dans les mêmes proportions que les autres valeurs du secteur.

Le luxe avait bondi plus fortement lors des premiers échanges en Europe, dopés par les bonnes perspectives de croissance de la Chine tracées mardi par le premier ministre chinois Li Qiang.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Les cours du pétrole se sont sensiblement repliés, sur un marché rassuré par l’accord qui a mis fin à la mutinerie en Russie, et de nouveau préoccupé d’un possible étranglement de la demande face à l’impact des hausses de taux d’intérêt.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a clôturé en baisse de 2,58 %, à 72,26 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il a lui cédé 2,40 % à 67,70 dollars.

Le prix du contrat européen de référence pour le gaz naturel, le TTF néerlandais, a pris 9,30 % à 34,95 euros.

L’euro avançait de 0,50 % à 1,0961 dollar. Le yen a accusé un plus bas de sept mois face au dollar à 144,17 yens pour un dollar.

Le bitcoin gagnait 1,61 % à 30 647 dollars.