Wall Street a fini en légère hausse mardi, après des débuts de séance difficiles, misant sur des mesures de relance monétaire fortes en zone euro et sur de bons résultats dans la technologie.

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Les marchés à la clôture:



TSX -4,06 (-0,03%) à 14 308,44

Dow Jones +3,66 (0,02%) à 17 515,23

S&P 500 +3,13 (0,15%) à 2 022,55

NASDAQ +20,47 (0,44%) à 4 654,85

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Après un début de séance en petite hausse, les indices new-yorkais ont rapidement cédé à la pression d'investisseurs gagnés par des craintes sur l'économie mondiale, avant de regagner en vigueur en fin de séance.

«Le marché s'est replié sur des craintes pour l'économie mondiale, mais il s'est ensuite redressé dans la perspective de l'annonce d'un vaste programme de relance monétaire de la Banque centrale européenne» jeudi, a relevé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Tout comme la majorité des investisseurs européens, qui ont permis aux Bourses de finir en hausse de l'autre côté de l'Atlantique, la cote américaine attend le déploiement en fin de semaine d'un vaste programme de soutien à l'économie, incluant des rachats de titres de dette d'État.

Un accès de vigueur dans le secteur technologique, à quelques instants de la parution des résultats du géant de la vidéo en ligne Netflix (+3,40% à 348,80 dollars) et du groupe informatique IBM (-0,12%) après la cloche de clôture, a également participé au rebond des indices.

Apple a pris 2,58%, à 108,72 dollars, Yahoo! 2,50% à 47,63 dollars et Twitter 0,70% à 37,57 dollars. Le réseau social Facebook, qui a généré en 2014 la création de 4,5 millions d'emplois indirects, et de plus de 227 milliards de dollars de valeur, selon une étude du cabinet Deloitte, s'est apprécié lui de 1,41% à 76,24 dollars.

Les courtiers avaient été échaudés dans la matinée par le ralentissement de la croissance chinoise, à 7,4% en 2014, contre 7,7% l'année précédente, à son plus bas depuis 24 ans - même si ce chiffre s'est avéré un peu moins mauvais qu'escompté (+7,3%) - et par son impact sur les cours du pétrole brut qui a encore plongé mardi.

Les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) ont aussi fait froncer les sourcils, l'institution estimant que la chute des prix du pétrole ne suffirait pas à soutenir durablement l'économie mondiale.

Des films Amazon en salles

La dernière salve de résultats d'entreprises n'a pas non plus convaincu, en particulier ceux de la banque d'affaires Morgan Stanley (-0,40% à 34,75 dollars) qui a vu, comme ses concurrentes, sa performance financière souffrir de l'activité de courtage.

Pénalisé par des résultats mitigés pour l'année 2014, le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson, a cédé lui 2,64% à 101,29 dollars.

Dans l'énergie, le groupe américain de services pétroliers Halliburton, qui a résisté à la chute des prix du brut l'an dernier, mais a prévenu que l'année 2015 serait «difficile», a avancé de 1,79%, à 39,83 dollars. Le groupe est en train de finaliser l'acquisition de son rival Baker Hughes (+1,24% à 57,26 dollars) qui a annoncé mardi la suppression de 7000 emplois, sur fond de ralentissement des activités de forage aux États-Unis.

La deuxième compagnie aérienne américaine Delta Air Lines, qui a fait un peu mieux que prévu en 2014 malgré de lourdes charges, s'est envolée de 7,26% à 49,17 dollars.

Le géant de la distribution Amazon, qui a annoncé lundi qu'il allait se lancer dans la production de films destinés à sortir en salles, avec une distribution accélérée sur son site de diffusion en diffusion en flux en ligne Amazon Prime Instant Video, a cédé 0,45% à 289,44 dollars.

Le courtier américain FXCM, mis en difficulté par l'exceptionnelle envolée du franc suisse, et sauvé vendredi par un prêt d'urgence de la holding Leucadia (+1,42% à 22,15 dollars), a dévissé de 87,33% à 1,60 dollar.

Le marché obligataire a progressé. Vers 16h20, le rendement des bons à dix ans reculait à 1,788% contre 1,824% vendredi soir, et le rendement des bons du Trésor à 30 ans, à 2,374% contre 2,442% à la précédente clôture.