La Compagnie de la Baie d'Hudson (HBC) a obtenu de l'aide d'un concurrent qui a mis fin à ses activités, mais même cet appui n'a pas été suffisant pour empêcher la société d'afficher une perte à son plus récent trimestre.

La cheffe de la direction de la chaîne de grands magasins, Helena Foulkes, a admis mercredi, lors d'une conférence téléphonique, que son entreprise « avait certainement capitalisé cette année sur la fermeture de Sears ».

La société torontoise a également affirmé que la fermeture en janvier des magasins canadiens de Sears et la performance de la marque de luxe Saks Fifth Avenue, de HBC, l'avaient aidée à enregistrer une perte du troisième trimestre inférieure à celle de l'année dernière.

La perte nette du détaillant pour le trimestre clos le 3 novembre s'est chiffrée à 164 millions, soit 69 cents par action, en tenant compte des activités abandonnées. Au même trimestre l'an dernier, sa perte avait été de 243 millions, ou 1,33 $ par action.

Cependant, les plus récents résultats de l'entreprise comprenaient quelques éléments positifs. Les ventes des bannières La Baie d'Hudson ont progressé de 5,6 % pour atteindre 2,2 milliards, tandis que celles de Saks Fifth Avenue ont progressé de 7,3 %, pour un sixième trimestre consécutif de croissance.

Les ventes numériques ont également augmenté de 8 %, en grande partie parce qu'un événement de marketing populaire a été déplacé du quatrième trimestre au troisième trimestre.

La société s'est en outre défendue des récents reproches de son critique le plus virulent, l'investisseur activiste Land and Buildings Investment Management.

Dans une lettre envoyée aux actionnaires fin novembre, Land and Buildings a condamné le conseil d'administration de HBC pour ne pas avoir pris de mesures décisives pour générer de la valeur pour les actionnaires.

Land and Buildings a dit croire que HBC pourrait doubler ou tripler le prix de son action et trouver des avantages en décidant de vendre Saks Fifth Avenue, sa participation restante de 50 % dans ses activités européennes à Signa Holding, ainsi que Lord et Taylor.

Elle croit également que HBC devrait donner le statut de fiducie de placement immobilier à ses biens immobiliers canadiens et sous-louer certains espaces excédentaires dans ses grands magasins La Baie.

HBC n'a fait aucun commentaire à ce sujet lors de sa conférence téléphonique de mercredi.

La société a plutôt passé beaucoup de temps à discuter de ses efforts européens. HBC a inscrit sa branche européenne dans la colonne des activités abandonnées après avoir accepté de vendre sa participation de contrôle au cours du deuxième trimestre.

HBC Europe a réalisé des ventes de 974 millions au troisième trimestre et une perte nette de 41 millions, en baisse par rapport à la perte de 107 millions de l'an dernier.

Elle a également conclu un accord pour fusionner ses grands magasins allemands avec son principal concurrent sur le marché européen, Signa Retail Holdings.

« Nous avons pris des mesures audacieuses pour rationaliser le commerce de détail », a affirmé Mme Foulkes.

« Le partenariat européen avec Signa crée un détaillant plus fort, mieux capitalisé et mieux positionné pour réussir sur le marché. Notre participation dans cette entité nous donne une occasion considérable d'améliorer les résultats de ce qui est aujourd'hui le principal détaillant en Allemagne. »