(Québec) Fait exceptionnel, le Québec s’apprête à ouvrir une deuxième délégation générale aux États-Unis, cette fois à Los Angeles, dans le but de renforcer sa présence en Californie.

Dans le passé, le Québec avait pour politique de n’ouvrir qu’une seule délégation générale par pays, soit le statut le plus élevé des différents types de représentation à l’étranger.

Aux États-Unis, le Québec a depuis longtemps pignon sur rue à New York, qui abrite une délégation générale située au cœur de la ville et bien pourvue en termes de ressources. Sur le territoire américain, à Boston, Chicago, Washington et Houston, notamment, on compte au total neuf représentations québécoises aux États-Unis, sous forme de délégations plus modestes, de bureaux et d’antennes.

La Presse Canadienne a appris mercredi que le gouvernement Legault va rehausser le statut de la délégation de Los Angeles, qui deviendra une délégation générale, au même titre que New York, avec tous les moyens et toutes les ressources accompagnant ce changement.

Le gouvernement cherche ainsi à afficher clairement son intention de développer le marché de l’Ouest américain.

Avant la pandémie, c’est en Californie, à Los Angeles et San Francisco, que le premier ministre François Legault avait effectué sa dernière mission à l’étranger, en décembre 2019.

La décision de rehausser le statut de la délégation de Los Angeles découle de cette mission de quatre jours, au cours de laquelle il avait pu s’entretenir avec le gouverneur de l’État, Gavin Newsom.

La Californie, cinquième économie mondiale, représente le huitième partenaire commercial du Québec aux États-Unis, qui accaparent 70 % de nos exportations.

La lutte aux gaz à effet de serre, les technologies propres, l’industrie du cinéma sont au nombre des champs d’intérêt que le Québec veut développer avec la Californie.

Le délégué en poste actuellement, Philippe Huneault, demeurera sur place désormais à titre de délégué général.

En mai dernier, le ministère des Relations internationales avait lancé sa stratégie destinée aux États-Unis et visant à consolider les parts de marché des entreprises québécoises dans ce pays, en injectant 2 millions $ pour des actions diplomatiques.