Des disques protoplanétaires
Dans la nébuleuse d’Orion, à 1350 années-lumière de la Terre, James Webb a détecté un « disque protoplanétaire » autour d’une jeune étoile appelée d203-506. Ce disque protoplanétaire est composé de poussière qui éventuellement formera des planètes. En juin dernier dans Nature, une équipe internationale a annoncé qu’une molécule essentielle à la vie, le méthylium, a été mesurée dans le disque protoplanétaire de d203-506. Le méthylium favorise la croissance de molécules composées de carbone.
Des objets binaires
On les a appelés JuMBO, les « objets binaires de la masse de Jupiter ». Toujours dans la nébuleuse d’Orion, ces JuMBO sont trop petits pour être des étoiles, mais ne semblent pas non plus en orbite autour d’étoiles. Plus d’une quarantaine de JuMBO ont été identifiés par des chercheurs de l’Agence spatiale européenne, qui ont annoncé leur découverte en octobre dernier sur un site de prépublication scientifique. Ils avancent que les JuMBO pourraient être nés dans des régions de la nébuleuse où il n’y a pas assez de matière pour former une étoile.
Des étoiles cachées
Il est difficile de voir la naissance d’étoiles dans les amas de poussière et de gaz où elles se forment. Dans l’amas M16 de la constellation du Serpent, à 6500 années-lumière, James Webb a révélé des douzaines de très jeunes étoiles, ainsi que les jets de matière qu’elles éjectent dans leur premier million d’années d’existence. Cette région de l’espace, parfois surnommée « Piliers de la création » à cause de son aspect spectaculaire, a été révélée par Hubble qui ne pouvait cependant pas voir les étoiles naissantes.
Des galaxies impossibles
Le télescope James Webb a aussi pu voir des galaxies très anciennes, qui se sont formées moins d’un demi-milliard d’années après le Big Bang. Le hic, c’est que ces galaxies sont plus brillantes qu’elles ne devraient l’être selon les modèles de formation des étoiles actuels. Un séminaire sur ces « galaxies impossibles » rassemblant une soixantaine d’astrophysiciens de partout dans le monde a justement lieu cette semaine au Centre d’astrophysique de Sesto, dans le nord de l’Italie.
Les premiers trous noirs
Des trous noirs tout aussi « impossibles » ont été détectés par James Webb. À la mi-janvier dans Nature, par exemple, une équipe internationale d’astrophysiciens a décrit un trou noir apparu 400 millions d’années après le Big Bang, mais atteignant une masse 1,6 million de fois plus élevée que notre Soleil. Cela signifie un taux de croissance de ce trou noir cinq fois plus rapide que les théories actuelles.