Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Les trois quarts des espèces d’arbres à risque en 2050

Trois sur quatre, c’est la proportion des espèces d’arbres qui seront considérées comme à risque dans les principales villes du monde en 2050, en raison des changements climatiques. Cette estimation a été réalisée par une équipe de chercheurs internationaux dont les travaux ont été publiés récemment dans la revue Nature Climate Change. Leurs calculs se basent sur un scénario d’émissions de gaz à effet de serre (GES) modérées, qui conduirait à un réchauffement de 2,8 ℃ d’ici la fin du siècle. L’analyse portait sur 164 villes dans le monde, dans 78 pays différents. L’étude invite les décideurs à bien choisir les espèces d’arbres les plus susceptibles de résister à une hausse des températures dans leurs projets de plantation.

Quiz

Les changements climatiques pourraient-ils entraîner une modification de la couleur des lacs ?

PHOTO STACEY CRAMP, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Est-ce la fin des lacs de couleur bleue ?

La réponse est oui, selon une étude récente publiée dans la revue Geophysical Research Letters. Selon les auteurs, environ le tiers des lacs de la planète ont une couleur bleue, mais celle-ci pourrait bien changer dans l’avenir en raison du réchauffement planétaire. La couleur d’un lac dépend de plusieurs facteurs, dont la température ambiante. La chaleur permet notamment aux algues de se former plus facilement et en plus grand nombre, ce qui influe sur la couleur d’un plan d’eau. Selon leur analyse, 3800 lacs pourraient changer de couleur d’ici la fin du siècle.

Le chiffre

10 %

PHOTO CHUCK LARSEN, ASSOCIATED PRESS

La force des pluies entraînées par les ouragans s’accentue.

Les pluies diluviennes occasionnées par l’ouragan Ian ont été accentuées de 10 % en raison du réchauffement planétaire, estime un groupe de chercheurs américains. Pour arriver à cette conclusion, ils ont utilisé une méthode qui a servi dans une étude publiée dans la revue Nature Communications en avril dernier, dont le titre était : Attribution of 2020 hurricane season extreme rainfall to human-induced climate change.

Un argument de plus pour la justice climatique

PHOTO CHRIS HELGREN, ARCHIVES REUTERS

C’est en Amérique du Nord que l’on retrouve la plus grande proportion des plus riches, qui émettent le plus de GES.

Selon une étude parue dans Nature Sustainability, 1 % de la population mondiale est responsable du quart de la hausse des émissions de GES depuis 1990. C’est en Amérique du Nord que l’on retrouve la plus grande proportion des plus riches, qui émettent le plus de GES. Ces chiffres militent en faveur des tenants de la justice climatique, voulant que les pays les plus riches contribuent de façon plus importante à la lutte contre les changements climatiques. Rappelons qu’en 2019, 10 % de la population mondiale était responsable de 48 % des émissions de GES dans l’atmosphère.

De plus en plus chaud dans les villes

PHOTO ALBERTO PEZZALI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

La température moyenne est en hausse dans de nombreuses villes.

D’ici 2050, dans plus de 970 villes dans le monde, la température moyenne en été dépassera les 35 ℃. Une situation qui aura des effets sociaux et économiques importants, soutient le plus récent rapport de l’Adrienne Asht-Rockefeller Fondation Resilience Center. Actuellement, 354 villes doivent composer avec des températures estivales moyennes supérieures à 35 ℃. D’ici le milieu du siècle, 1,6 milliard de personnes seront affectées par les hausses des températures dans de nombreux centres urbains. Selon les projections démographiques, tout près de 70 % de la population mondiale vivra en milieu urbain d’ici 2050.